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MORTUAIRE, adj.
Étymol. et Hist. A. Subst. 1. ca 1213 «mortalité» granz mortuaires de genz (Faits des Romains, éd. L. F. Flutre et K. Sneyders de Vogel, p.359, 5); 2. id. masc. «quantité, grand nombre de cadavres (ibid., p.544, 12); 1316 «cadavre» (Geffroi, Chron. métr., 951 ds T.-L.); 3. a) 1302 dr. eccl. agn. «droit prélevé par les curés sur l'héritage de leurs paroissiens décédés» (doc. Rer. brit. script. ds Gdf.); b) 1401 dr. eccl. «[dans l'Ordre de Malte] revenu d'une commanderie, échu depuis la mort du titulaire jusqu'à la nomination de son successeur» (Ordonnances des rois de France, t.8, éd. Secousse, p.479). B. Adj. 1. 1416-22 lit mortuaire (Jean de Courcy, La Bouquechardière, Ars. 3689 [xves.], fol. 221 d ds Gdf. Compl.); 1548 maison mortuaire (doc. A. de Tournai, ibid.); av. 1549 draps mortuaires (Marguerite de Navarre, Dernières poésies, Le Navire, éd. A. Lefranc, p.423); 2. 1657 registres mortuaires (Antoine Le Maistre, Plaidoyers et harangues, 7 ds Littré). A est empr. au subst. lat. mortuarium, att. une 1refois au sens fig. «receptaculum rerum mortuarum, obsoletarum» (Cat. Inc. libr. frg., 19 ds TLL s.v.) puis à l'époque médiév. comme terme de dr. au sens de «main-morte» (1090 ds Nierm.) et de «somme due à l'église sur l'héritage d'un mort» (xiiies. ds Blaise Latin. med. Aev.); mortuarium est issu par substantivation de l'adj. b. lat. mortuarius «funèbre [en parlant des jeux]» (Tertullien TLL) d'où B.