MORDACHE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1560 «morailles?» v.
FEW loc. cit. infra, note 1 (
Doc. ds Arch. Cossonay ds
Gdf.); 1607 «morailles» (
Oudin,
Trésor des deux lang. françoise et espagnolle);
2. 1765 «pièce de bois, de métal tendre, qu'on applique sur les mâchoires d'un étau pour serrer un objet sans l'endommager» (
Encyclop.);
3. 1771 «extrémité de certaines pinces ou tenailles» (
Trév.) Prob. empr., malgré l'absence d'attest. dans les textes anc., à un représentant occitan ou peut-être plutôt fr.-prov. (l'évolution en -[ʃ]- du lat. -[ki]- étant normale en fr.-prov., contrairement à l'occitan où il aboutit normalement à -[s]-) signifiant «morailles», du lat. vulg.
mordacia, fém. du lat. médiév.
mordacium «agraffe» (1304 ds
Du Cange), de
mordaceus «pince» (
viiie-
ixes. ds
FEW,
loc. cit.), altération morphol. de
mordax «tenailles» (800 ds
FEW,
loc. cit.), substantivation de l'adj. lat.
mordax «habitué à mordre, mordant (au propre et au fig.)».