HUE, mot inv.
Étymol. et Hist. Ca 1180
Hue « ouf » [d'apr. l'éd.] peut-être « hue » (
Hue de Rotelande,
Ipomodon, éd. A. J. Holden, 4988)
1. 1680 « cri des charretiers pour faire avancer les chevaux » (
Rich.);
2. 1835
l'un tire à hue et l'autre à dia « dans des directions opposées » (
Ac. [1721
il n'entend ni a huhe ni a dia « on ne saurait lui faire entendre raison »
Trév., s.v. dia]). Var. de l'onomat.
hu utilisée − comme interj. soit pour effrayer,
ca 1165 (
Chr.
de Troyes,
G. d'Angleterre, éd. M. Wilmotte, 2574), soit pour donner un avertissement, 1176-81 (
Id.,
Chevalier Lyon, éd. M. Roques, 5125), ou traduire le dédain, 2
equart
xiiies. [ms.] (
Id.,
Perceval, var. ms. A, 5955, éd. F. Lecoy, t. II, Appendice, p. 116); attesté comme subst. au sens de « clameur confuse, bruit » dès
ca 1100 (
Roland, éd. J. Bédier, 2064 : le
hu e le cri) − comme cri des charretiers pour faire avancer les chevaux 1653
dia, hu (R.
Hémard,
Les Restes de la guerre d'Estampes, 95 [Willem, 1881] ds
Quem. DDL t. 7); v. aussi H.
Espe,
Die Interjektionen im Altfranzösischen, Berlin, 1908, pp. 23-24.