GROMMELER, verbe
Étymol. et Hist. a) 1342
grumeler « murmurer entre ses dents » (
La femme du Roy de Portigal, 1490 ds
Miracles N.D., éd. G. Paris et U. Robert, I, 201);
b) 1382
grommeler « id. » (
Juvenal des Ursins,
Charles VI ds
Gdf. Compl.). Dér., à l'aide du suff.
-eler*
(cf. sauter/sauteler; écarter/écarteler), de l'a. fr.
grommer « gronder » (
xiiies.
Isopets I, éd. J. Bastin, 63, 8), lui-même empr. du m. néerl.
grommen « gronder, grogner » et conservé dans de nombreux dial. (v.
FEW t. 16, p. 93a et b), mais peut aussi avoir été empr. à l'all.
grummeln « grogner » en usage en Rhénanie et en Allemagne du Nord (
ibid., p. 94 a). Les formes dial.
gremeler (
ibid., p. 66a) et
grimoler (
ibid., p. 65b) représentent le néerl.
grimmelen « geindre, se plaindre doucement » (composé de
grimmen/gremmen « gronder, grogner » qui est une var. de
grommen et du suff. dimin.
-elen).