GRIPPE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) Fin
xiiie-début
xives.
grippe de fer « griffe, croc » (
Débat du Corps et de l'Ame ds
Anc. th. fr. t. 3, p. 334);
2. 1306 « querelle » (G.
Guiart,
Royaux Lignages, 786 ds T.-L.);
3. a) 1632 « fantaisie soudaine, caprice » (
Corneille,
Mascarade des enfants gâtés, 89 ds
Œuvres complètes, éd. Ad. Régnier, t. 10, p. 41);
b) 1751
prendre en grippe (
Duclos,
Mémoires pour servir à l'histoire des mœurs du 18es., t. 2, p. 3);
4. 1743 « catarrhe épidémique » (
Frédéric II,
Lettre à Voltaire, 78, 6 avr. ds
Rob.). Soit déverbal de
gripper*; soit, d'apr.
Bl.-W.
2-5, empr. à un frq. *
grip, qui serait une altération de *
grif (s.v. griffe). La loc.
prendre en grippe est prob. issue par antiphrase de
grippe au sens de « caprice ». L'emploi de
grippe au sens 4 vient de ce qu'il s'agit d'une maladie qui saisit brusquement.