GRIFFON1, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. [Fin
xies.
grifon « griffon, oiseau » (
Raschi,
Gl., éd. A. Darmesteter et D.S. Blondheim, t. 1)];
ca 1100
grifun « animal fabuleux, moitié aigle, moitié lion » (
Roland, éd. J. Bédier, 2544);
2. ca 1250
gripon « nom de certains grands oiseaux de proie » (
Bible, BN 899, f
o85b ds
Gdf. Compl.); [1595
griffon (
Lettre de Henri IV à Mon compère le connétable de France ds
Fr. mod. t. 22, p. 138)];
a) 1672 (
Sacy,
Bible, Deutéronome, XIV, 12-13 ds
Littré);
b) 1779 « martinet noir » (
Buffon,
Hist. nat. oiseaux, t. 6, p. 644);
3. 1660 « chien de chasse » (
Oudin Fr.-Esp.). Dér. de l'a. fr.
grif « griffon (animal fabuleux) » (
xiiies. ds T.-L.); suff.
−on*. Du lat. chrét.
gryphus « sorte de vautour » qui, à la suite d'une substitution de consonnes inexpliquée, a remplacé le lat. class.
grypus « oiseau fabuleux », var. de
gryps de même sens, lui-même empr. au gr. γ
ρ
υ
́
ψ « griffon (animal fabuleux) ». En a. fr. on trouve encore les formes
grip, au cas sujet (début
xiies.,
St Brendan, éd. E.G.R. Waters, 1011) et
gripun, au cas régime (
ibid., 1022) qui remontent au lat. class.
grypus. Au sens 3
griffon est un dér. de l'anc. subst. masc.
griffe « sorte de limier » (1611,
Cotgr.).