GRATTE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Fin
xiiies. [ms.]
gretes ou
grates « gale (?) » (
Gautier Le Leu,
La Veuve, éd. C. H. Livingston, A 185;
cf. aussi T.-L. d'apr. une éd. antérieure); 1549 (A.
du Moulin,
La Vertu et propriété de la quinte essence de toutes choses, p. 108 ds
Gdf.); de nouv. 1836 (
Vidocq,
Voleurs, t. 1, p. 200);
2. a) 1773 mar. (
Bourdé de Villehuet,
Manuel des marins, t. 2, p. 27);
b) 1803 « sorte de sarcloir » (
Boiste);
3. a) 1858 cout. « dîme clandestine prélevée sur l'étoffe confiée pour un travail » (
Larchey,
Excentricités ds
R. anecdotique, t. 7, n
o9, p. 556);
b) 1861 « tout profit fait par abus de confiance » (
Goncourt,
Sœur Philom., p. 83). Au sens 1, dér. régr. de
grattelle*, plutôt que déverbal de
gratter*; grattelle est mieux attesté que
gratte, du Moy. Âge au
xixes. Aux sens 2 et 3, déverbal de
gratter*.