GRACIEUX, -IEUSE, adj. et subst.
Étymol. et Hist. 1. a) 1176 « qui fait preuve de bienveillance (d'une personne) » (
Chr. de Troyes,
Cligès, éd. A. Micha, 1014);
b) fin
xives. « bienfaisant, agréable (d'une chose) »
saison... gracieuse (J.
Froissart,
Chron., éd. S. Luce et G. Raynaud, XI, 133);
c) av. 1473 « qui manifeste le désir d'être agréable »
gratieuse... response (
Juvèn. Des Urs.,
Charles VI, 1381 ds
Littré);
d) 1831 subst. « bouffon de comédie » ici comme nom d'un personnage (
Hugo,
Marion Del., III, 7);
2. 1176-81 « qui a de la grâce, de l'agrément » (
Chr. de Troyes,
Chevalier Lyon, éd. M. Roques, 1892); 1677 subst. arts et litt. (R.
de Piles,
1reConvers., p. 52 ds
Brunot t. 6, p. 710, note 7);
3. ca 1530 [ms.]
être gracieux [à qqn] « accorder des grâces à quelqu'un » (
Ph. de Commynes,
Mém., éd. J. Calmette, II, 114, var. ms. B.N. nouv. acquisitions fr. 20 960); en partic. av. 1778 « qui accorde sa grâce »
gracieux souverain (
Volt.,
Dict. phil., s.v. Gracieux ds
Littré); 1866 « qui a le caractère d'une grâce, accordé sans contre-partie »
à titre gracieux (ibid.). Empr. au lat. class.
gratiosus « qui est en faveur; qui accorde une faveur, obligeant; fait ou obtenu par faveur », lui-même dér. de
gratia, v.
grâce.