GOÛT, subst. masc.
Étymol. et Hist. A. 1. 1
erquart
xiiies.
goust « les aliments, la nourriture » (
Reclus de Molliens,
Miserere, 153, 1 ds T.-L.) seulement chez cet auteur;
2. a) xiiies. « saveur (ici au fig.) » (
St Brandan, 9, 19,
ibid. : esperituel
goust);
b) ca 1276
venir bien a goust « plaire, convenir » (
Adam de La Halle,
Feuillée, éd. A. Langlois, 176);
c) 1379 « appétit, envie » (J.
de Brie,
Bon Berger, 152 ds T.-L.) : pour leur donner
goust de manger);
3. ca 1282 « sens par lequel on discerne les saveurs » (
Gouvernement des rois, 30, 32,
ibid.).
B. 1. 1564 « sentiment d'appréciation qui pousse à préférer telle ou telle chose » (
Indice et recueil universel de tous les motz principaux des livres de la Bible s.l. [Paris], p. 157 r
o); 1643 en partic. dans le domaine du jugement esthétique (
Poussin,
Lett. à M. de Chantelou, p. 211 ds
Brunot t. 6, p. 714, note : Quant ausy jaurei fet quelque chose de bon
goût, je vous le dédirei);
2. 1686 « sympathie pour une personne » (M
mede Sévigné,
Lettres, éd. M. Monmerqué, t. 7, p. 525). Du lat.
gustus « action de goûter, dégustation; saveur (au propre et au fig.) ».