GOUSSE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) [
Ca 1200 bot.
gos[
s]
e « enveloppe des graines des légumineuses » (
Simson de Sens,
Commentaire sur la Mishna, Uqçim I, 5 cité par H.
Gross ds
R. des ét. juives, t. 7 [1883], p. 68;
cf. t. 101 [1937], p. 105)];
ca 1225
gosse (
Pean Gatineau,
St Martin, éd. W. Söderhjelm, 9197 : Com feve goesche en sa
gosse);
b) 1701 « fruit des légumineuses » (
Fur.,
s.v. silique);
2. xiiies.
gousse d'ail (
Platearius,
Livre des simples médecines, p. 7, § 38);
3. 1676 archit. « ornement du chapiteau ionique » (
Félibien, p. 609);
4. 1783 pêche « masse de plomb lestant un filet » (
Encyclop. méthod. Mécan. t. 2, p. 818). Orig. inc. (
FEW t. 21, pp. 130 et 132-137).
Sain.
Sources t. 1, pp. 139-140 y voit un emploi métaph. de l'a. fr.
gousse « petite chienne » (non attesté mais
cf. l'a. prov.
gossa « chienne », mil.
xiies.,
Bernart Marti,
Poésies, éd. E. Hoepffner, II, 27), v.
FEW t. 2, pp. 1591-1592,
s.v. kuš; hyp. corroborée par les créations métaph. analogues
caïeu* et roum.
cât????el de usturoiu « gousse d'ail » (
cât????el « petit chien »). Contre l'hyp. de Sainéan, v.
Gamillscheg ds
Z. fr. Spr. Lit. t. 54, pp. 207-210.