GOURME, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) 1228
gorme « écrouelles » (J.
Renart,
G. de Dole, éd. F. Lecoy, 4368); 1575 méd.
jetter sa gourme (A.
Paré,
Œuvres complètes, éd. J.-F. Malgaigne, XVI, 2);
b) ca 1350 vétér.
gourme (G.
Le Muisit,
Poésies, éd. Kervyn de Lettenhove, I, 95); 1583-90 vétér.
jetter sa gourme (
Brantôme,
Grands Capitaines, I, 25 ds
Gdf.
Compl.); 1559 fig.
jeter sa gourme « faire des folies de jeunesse » (
Revue du seizième siècle, 13, 262);
2. 1405
mors a gourme « chaînette qui fixe le mors dans la bouche d'un cheval » (R.
de Lespinasse,
Les métiers et corporations de la ville de Paris, III, 454, art. 6 ds
Romania t. 38, p. 585, n
o3). De l'a. b. frq. *
worm [ou *
wurm] « pus » que l'on peut restituer d'apr. l'a. h. all.
wurm «
id. » et le néerl.
worm « id. », répandu très tôt dans le reste de la Romania (
cf. xves. [date du ms.] a. prov.
vorm subst. masc. « morve du cheval » ds
Romania t. 38, p. 583 et
FEW t. 17, p. 612a) et devenu fém., par l'intermédiaire d'un neutre collectif, en fr.; 2 p. anal. peut-être parce que la gêne provoquée par cette chaînette a été comparée à celle qu'apporte au cheval la maladie de la
gourme.