GOURMAND, -ANDE, adj.
Étymol. et Hist. 1. 1354 nov. « qui mange avec avidité; qui aime les bons morceaux » ici adj.
ouvriers gourmans, ou frians (Ordonnance du Roi et du conseil... ds
Rec. gén. des anc. lois fr., éd. Decrusy, Isambert et Jourdan, t. 4, p. 701); en partic. 1688 bot.
branche gourmande (
Miege); 1702 subst.
ces gourmands (
Liger,
La Culture parfaite des jardins fruitiers et potagers, Paris, Vve C. Gasse, p. 325);
2. p. ext. 1550 « avide de connaître; qui aime » ici adj.
gourmand de gloire (
Ronsard,
Les quatre premiers livres des Odes, Au Lecteur ds
Œuvres complètes, éd. G. Cohen, t. 2, p. 971). Orig. peu claire; l'hyp. d'un rattachement à
gourmet* avec changement de suff. sous l'infl. de
friand* (v.
Regula ds
Z. rom. Philol. t. 44, 650) se heurte au fait que
gourmet ne prend le sens de « gourmand », que beaucoup plus tard , v.
FEW t. 16, p. 93a. On devrait alors partir du sens de « valet » (v.
gourmet) et songer à une évolution sém. comparable à celle que présente plus tard
goinfre *.