GODAILLE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1223
goudale « sorte de bière » (G.
de Coinci,
Miracles de la Vierge, éd. V. F. Kœnig,
II Dout. 34, 2097);
b) 1568
goudaille « id. » (Ord. sur la franche foire de Audruick ds
Gdf.);
2. a) 1650
faire godaille « se livrer à une débauche de table et de boisson » (
Mazarinades II, p. 158 ds F.
Bar,
Le Genre burlesque en France au xviies., Paris, éd. d'Artrey, 1960, p. 30);
b) 1808 « débauche de table » (
Hautel). 1 est empr. du m. néerl.
goed ale, goedale proprement « bonne bière » avec substitution du suff. péj.
-aille* à la finale
-ale (
supra 1 b) qui est encore vivante dans les parlers région. (
cf. St Pol
gŏdāl, Metz
godâle ds
FEW t. 15, 1, p. 12b); 2 peut-être dér. régressif de
godailler* au sens élargi de « riboter, boire et manger avec excès » ou continuation de 1 avec contamination sém. de
gogaille*.