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GENIÈVRE, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Fin xies. judéo-fr. jenevre « genévrier » (Raschi Darm. ds DEAF, s.v. geneivre, 471, 11); ca 1165 geneivre (B. de Ste-Maure, Troie, 3871 ds T.-L.); 1377 genievre (Gace de La Buigne, 8673, ibid.); 2. « baie de genièvre » [fin xies. judéo-fr. (Raschi Blondh. I, 603a ds DEAF, loc. cit. 471, 36, v. son commentaire)] ca 1256 genoivre (A. de Sienne, Rég. du corps, 157, 14 et 15 ds T.-L.). Du lat. class. juniperus « genévrier » devenu *jeniperus (cf. b. lat. ziniperus, lat. des gl. giniperus CGL 535, 21, geniperus, id. 607, 9 ds TLL s.v., 662, 44-46). DEAF 470, reprenant l'hyp. de J. Brüch ds Z. fr. Spr. Lit. t. 54, p. 341 sqq. (v. aussi Fouché, p. 426), explique le changement de ju- en je- par palatalisation, sous l'infl. de j-, de la voyelle atone, puis dissimilation par rapport à -i- accentué. La forme genièvre pourrait s'expliquer p. anal. entre genévrier/genièvre et des groupes tels que lévrier/lièvre, FEW t. 5, p. 76a; v. aussi Fouché, p. 281.