FUMEUX, EUSE, adj.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1175 « qui dégage de la fumée, de la vapeur » (
B. de Ste-Maure,
Chron., éd. C. Fahlin, 28081);
2. ca 1370 fig. « (d'une pers.) bouillant, violent, querelleur » (
J. Le Fèvre,
Lamentations, éd. Van Hamel, II, 118);
3. 1377
id. « (d'une substance) qui fait monter au cerveau une vapeur enivrante » (
Lanfranc, fol. 15 v
ods
Littré); av. 1590
vin fumeux (
Paré, VI, 6,
ibid.);
4. 1840
id. (
Sainte-Beuve,
Port-Royal, t. 1, p. 421 : Rabelais est une manière de poète, et un poète
fumeux. Sa pensée s'enveloppe, se dérobe... dans le tourbillon de sa fantaisie); 1922 « (d'un écrit, d'une pers.) comme enfumé, peu clair »
(Lar. 20e). Du lat. class.
fumosus « qui jette de la fumée; enfumé ».