FUIR, verbe.
Étymol. et Hist. 1. a) Fin
ixes. trans. « chercher à éviter quelqu'un, quelque chose » ici « renoncer à quelque chose » (
Eulalie, 14 ds
Henry Chrestomathie : Qued elle
fuiet lo no christiien);
b) 1538 « échapper à l'intelligence, à la mémoire » (
Est.);
2. a) ca 1100 intrans. « s'éloigner à la hâte pour éviter quelqu'un » (
Roland, éd. J. Bédier, 1255);
b) 1176-81 « céder, fléchir par l'effet d'un contact, d'un poids » (
Chr. de Troyes,
Chevalier Lyon, éd. M. Roques, 3512);
c) 1549 « se dérober devant quelque chose » (
Est.);
d) 1640 « (d'une chose) s'éloigner rapidement »
un jour qui fuit (
Corneille,
Horace, III, 1);
e) 1704 « se prolonger en arrière par perspective »
(Trév.); 1805 « être incliné en arrière »
l'arc du menton va en fuyant en arrière (
Cuvier,
Anat. comp., t. 3, p. 17);
f) 1762
ce vase fuit (Ac.). D'un lat. pop. *
fūgīre, class.
fŭgĕre « fuir, s'enfuir ».