FUGITIF, IVE, adj. et subst.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1300
fugitis « qui s'enfuit; qui s'est échappé » (
Gloss. de Salins ds
Gdf. Compl.); av. 1380 [ms] (
Bercheure, f
o27
verso ds
Littré :
Fugitif de son propre pays);
xves. part. plur. subst.
les fugitifs (
Boucic., II, 17,
ibid.);
2. 1664 « qui tend à s'échapper »
âme fugitive (
Racine,
Thébaïde, acte V, sc. 1, 1223); 1690 « qu'on ne peut retenir, qui s'écoule rapidement »
onde fugitive (
Fur.); 1782 « qui dure peu de temps »
instants fugitifs (
Rouss.,
Rêver., V
eprom. ds
Rob.);
3. 1704 littér.
pièces fugitives (Trév.). Empr. au lat. class.
fŭgǐtivus « qui s'enfuit (en partic. en parlant d'un esclave) », en parlant d'un soldat « déserteur »; a supplanté un plus anc.
fuitif, 1155 (
Wace,
Brut, éd. I. Arnold, 9965) bien attesté en a. et m. fr.