FRISER1, verbe.
Étymol. et Hist. A. 1. 1407
frisé part. passé subst. désignant une étoffe (
Inventaire publié par M. Bruel ds
Bibl. de l'École des Chartes, lxvi, p. 235 cité ds
Barb. Misc. t. 30, p. 483 : manteaulx de
frisé blanc); 1448
friser (
Comptes et mémoires du roi René, art. 626,
ibid. pour
friser, pour faire une robe pour led. seigneur);
2. 1694
friser les sabords mar. (
Corneille).
B. 1. 1504 « effleurer, toucher légèrement » (
J. Lemaire de Belges,
Œuvres, IV, 53 ds
Barb. loc. cit.);
2. 1694 terme d'impr. (
Corneille).
C. 1552 en parlant des cheveux (
Ronsard,
Amours, i, 21 ds
Barb. loc. cit.). A prob. à rattacher à
frise2* « étoffe ». B et C prob. issus des formes en
fris- de
frire* attestées du début
xiiies. au
xvies. (v. T.-L. et
Hug.) p. anal. de forme avec les bords d'un aliment qui frit (v.
FEW t. 3, p. 794) encore que le cheminement sém. menant à B ne soit pas clair; on propose de le rattacher à C par l'intermédiaire de « donner un mouvement d'ondulation à la corde d'un instrument » (sens attesté de
Monet 1636).