FRIC-FRAC, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1545 loc.
ne fric ne frac « rien du tout » (
Sermon d'un quartier de mouton ds
Kwart. neofilol. t. 1 1954, p. 76 : Je veux qu'on me face grand chaire Sans epargner
ne fric ne frac);
2. 1704
fric-frac onomat. « imite le bruit de quelque chose qui se déchire »
(Trév.);
3. 1836 subst. « effraction » (
Vidocq,
Voleurs, t. 2, p. 288); d'où 1900 « vol avec effraction » (
Nouguier,
Notes manuscr. dict. Delesalle, p. 128). Formation onomat. avec alternance vocalique qui traduit un bruit que l'on fait en frappant d'un côté et de l'autre
(cf. clic-clac, v.
clic*
; flic-flac*
; tric-trac...) d'où le sens 1 « ni d'un côté ni de l'autre »; c'est-à-dire « rien du tout »;
cf. 1611
ny frac ny fric « [il n'y a] rien à manger » (
Cotgr.), et le sens 2; exprime aussi une action rapide;
cf. 1640
ce qui vient de fric s'en va de frac « ce qui est mal acquis se dissipe aisément » (
Oudin); d'où le sens 3 avec infl. sém. de
fracture*.