FREDAINE, subst. fém.
Étymol. et Hist. [
1. Début du
xives. [
f]
ridainne « chose sans importance » (
Pamphile et Galatée, éd. J. de Morawski, 1017 [ms. :
tridainne])];
2. 1420
faire des fredaines « se comporter avec arrogance, faire l'important » (Doc. ds
Du Cange,
s.v. fredare);
3. 1547 « mauvais tour, mauvaise façon d'agir » (
N. du Fail,
Propos rustiques ds
Œuvres facétieuses, éd. J. Assézat, t. 1, p. 100). Prob. empr., avec affaiblissement du sens, à l'a. prov.
fradin subst. « scélérat » (
ca 1060,
Ste Foy, éd. E. Hœpffner, 11), issu du got. *
fra-aitheis « téméraire, rebelle », que l'on restitue d'après l'a. h. all.
freidic «
id. » (
Graff t. 3, col. 792;
Schützeichel2);
cf. également, en a. prov.,
fradel subst. « pauvre, misérable » (
Ste Foy, 99) et « scélérat » (
cf. M. Pfister,
Lexikalische Untersuchungen zu Girart de Roussillon, p. 478), de même orig. que
fradin (
xiies. ds
Rayn.).