FONDER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. Début
xiies. « établir sur des fondations » (
Psautier de Cambridge, CIII, 5, éd. F. Michel, p. 187 : Ki
fundad la terre sur sa basse);
2. ca 1160 « établir, instituer (ville, religion, etc.) » (
Eneas, 41 ds T.-L.);
3. a) ca 1165 part. passé « pourvu de, versé dans » (
B. de Sainte-Maure,
Troie, 84,
ibid. : Cornelius [...] De letres sages et
fondez);
b) [1297 spéc. « autorisé, fondé de pouvoir » (Arch. J 654, pièce 16 ds
Gdf.)]; 1601
fondé en pouvoir (
P. Hurault,
Mém., an 1601 ds
Gdf. Compl.); 1792 part. passé subst.
fondé de pouvoir (
Beaumarchais,
Epoques, p. 398);
c) 1478-80 « pourvoir d'un fondement, motiver, justifier » (
G. Coquillart,
Plaidoyer, 332 ds
Œuvres, éd. M. J. Freeman, p. 25 : mon propos
est bien
fondé);
4. fin
xiies. « établir (sur une base) » (
Sermons de Saint Bernard, p. 317 ds
La Curne : en humiliteit enracineit et
fondeit en lei). Du lat. class.
fundare « fonder, bâtir; établir, instituer ».