CYMBALE, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. Subst. fém. plur.
1. 1154-73
cimbales « sorte de tympanon, instrument à cordes frappées [d'apr. A. Henry, éd.
Adenet Le Roi,
Cléomadès, t. 2, p. 703] » (
B. de Ste-Maure,
Troie, éd. Constans, 14783), sens assumé par la suite par le clavicembalum, v.
clavecin; 2. 1269-78
cimbales « instrument à percussion » (
J. de Meun,
Rose, éd. F. Lecoy, 21012); d'où fig. 1695 « bruit éclatant et vain » (
Rac.,
Cantiques spirit. ds
Littré); 1830 au sing. en parlant d'une pers. (Sall[entin] ds
Besch. 1845 : aussi appelait-on ce savant ridicule, la
cymbale du monde); 1866, 25 févr. au plur. (
Amiel,
Journal intime, p. 159).
B. Subst. fém. sing.
1. 1680
cimbale terme d'organiste (
Rich.);
2. 1863 « un des deux disques des cymbales » (
Littré). Empr. au lat. class.
cymbalum (< gr. κ
υ
́
μ
ϐ
α
λ
ο
ν) instrument à percussion, surtout employé au plur.
cymbala; en a. fr. forme francisée
cymbles, début
xiies. (
Psautier Oxford, 150, 5 ds T.-L.) et au masc.
cymbals, xiies. (
Rois, éd. E. R. Curtius, p. 70).