CREVER, verbe.
Étymol. et Hist. 1. 2
emoitié du
xes. trans.
lis ols crever (
Vie de Saint Léger, éd. J. Linskill, 154);
2. 1130-40 intrans. « éclater, mourir » (
Wace,
Sainte Marguerite, 336 ds
Keller, p. 38
b); 1613
faire crever (un cheval, par l'effort) (
Regnier,
Sat. V, éd. G. Raibaud, 223); 1867
petit crevé ou subst.
crevé (ds
Larch. 1880);
3. 1155 intrans. « éclater » (
Wace,
Brut, 12694 ds
Keller, p. 352
a);
ca 1223
d'ire crever (
G. de Coinci, éd. F. Kœnig, 1 mir 10, 201); av. 1630
crever d'en rire (
A. d'Aubigné,
Confession du Sieur de Sancy, VI, éd. Réaume et Caussade, II, 342); 1880
crevant « drôle » (
Zola,
Nana, p. 1177);
4. 1160-70 trans. « faire mourir, tuer » (
Wace,
Rou, 8828 ds
Keller, p. 276
b); 1680
se crever « se fatiguer » (
Rich.); 1876
crevant « épuisant » (
Zola,
E. Rougon, p. 32);
5. 1554 « gaver » aussi pronom. « se gaver » (
Calvin,
Serm. sur le Ps. 119, p. 121). Du lat. class.
crepare « rendre un son sec, éclater », attesté en b. lat. aux sens 2 et 3.