COUVER, verbe.
Étymol. et Hist. 1. 1121-35 sens propre trans. (
Ph. de Thaon,
Bestiaire, 1967 ds T.-L.);
2. fig.
ca 1175 « entourer quelqu'un de soins attentifs (en parlant de la louve pour ses louveteaux) » (
Renart, éd. M. Roques, VII, 5724); 1649
couver des yeux (
Descartes,
Passions, 169, éd. A. Bridoux, p. 776);
3. a) ca 1175 intrans. « être caché, entretenu de manière à éclore le moment donné (ici en parlant du feu sous la cendre) » (
Chr. de Troyes,
Chevalier Lion, éd. M. Roques, 6763);
b) 2
emoitié
xives.
maladie couvée (
G. Le Muisit,
Poésies, éd. Kervyn de Lettenhove, II, p. 87);
4. ca 1179 « entretenir, nourrir, préparer mystérieusement quelque chose » (
Renart, éd. cit., I, 9). Du lat. class.
cubare « être couché » qui a dû développer le sens de « faire éclore les œufs » en lat. vulg. (
cf. les corresp. romans,
REW3, n
o2351).