COUPER, verbe trans.
Étymol. et Hist. A. 1. « Séparer au moyen d'un instrument tranchant »
a) 1
remoitié
xiies. « retrancher (un membre, un organe) »
couper le poing (
Lois de Guillaume, éd. J. Matzke, p. 10); spéc. 1678 « châtrer (un animal) » (
G. Guillet,
Les Arts de l'homme d'épée, 1
repart., p. 65);
b) mil.
xiies.
coper borses (
Charroi de Nîmes, éd. D. Mc Millan, 1237); début
xiiies.
coper vergiers (Aymeri de Narbonne, 1097 ds T.-L.); 1611 fig.
couper l'herbe sous les pieds à (qqn) (
Cotgr.);
2. 1434 « supprimer » (
Archives de Tournai ds
Gdf. Compl.);
3. 1539 intrans. « être tranchant, coupant » (
Est.);
4. 1679 « tailler quelque chose (spécialement un vêtement) selon certaines règles » (
Rich.);
5. 1611 pronom. « se blesser » (
Cotgr.).
B. 1. 1539 « séparer en morceaux, en parties » (
Est.); 1606
couper les cartes (
Crespin);
2. fin
xiiie-début
xives.
coper le pont (
Joinville, 216 ds
Littré); d'où 2
emoitié
xives.
coper le voie « barrer le chemin » (
Froissart,
Chroniques, éd. S. Luce, II, 6);
3. a) av. 1475
coupper court la réponse (
Chastellain, III, 58, 24 ds
Heilemann); 1567
se couper « se contredire » (
J.-A. de Baïf,
Le Brave, II, 4 ds
Gdf. Compl.);
b) 1861 fam.
couper à « éviter (quelque chose) » (d'apr.
Esn.).
C. P. ext.
xves. « affaiblir un liquide en le mélangeant à un autre » (
O. Basselin, XVIII ds
Littré). Dér. de
coup* (proprement « séparer par un coup »); dés.
-er.