COUDE, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1121-35
cute « coudée » (
Ph. de Thaon,
Bestiaire, 711 ds T.-L.) −
xvies. ds
Hug. (coude);
2. 1165-70 anat.
le destre cote (
Chr. de Troyes,
Erec et Enide, éd. M. Roques, 980);
xiiies. [ms.]
code (
Id.,
Perceval, éd. F. Lecoy, 4287); 1387-91 [mss A, L, P :
ca 1400]
coude (
G. Phébus,
Livre de chasse, éd. G. Tilander, 43, 18); d'où expr. :
a) 1458 [ms.]
jusques au coute sens propre (
Fierabras, ms. Bruxelles, 9067, f
o12 r
o, Am. Salmon ds
Gdf. Compl.);
xves. fig.
y être jusques aux coutes (
Songe doré de la pucelle ds
Anc. Poésies fr., t. 3, p. 218);
b) fin
xvies.
plier le coude « boire beaucoup » (
Bouchet,
Sérées, éd. C.-E. Roybet, t. 1, p. 6); 1752
lever le coude (Ph.
Leroux,
Dict. comique, satyrique..., Lyon);
c) av. 1755
coude à coude (
St-Sim., 64, 73 ds
Littré);
3. p. ext. av. 1660 « partie du vêtement qui recouvre le coude » (
Scarron,
Sonnets, Le Pourpoint troué ds
Guérin 1892);
4. 1611 « partie d'un outil qui forme un angle saillant »
coude de la branche (
Cotgr.); 1690 (
Fur. :
Coude : angle fort obtus que fait une muraille, un chemin, & qui l'éloigne un peu de la ligne droite);
5. 1694 « bout de tuyau métallique qui permet de changer la direction d'une conduite »
coude de conduite (
Corneille). Du lat. class.
cubĭtus « pliure du bras; courbure; mesure de longueur ».