COUCHE, subst. fém. Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1170 culche « lit » ( Rois, éd. E. R. Curtius, XXVIII, 24), ,,n'est plus guère employé que dans le burlesque`` ( Rich.) ou ,,la Poësie`` ( Ac. 1694); 2. 1505 coucqne [lire coucque] « linge dont on enveloppe les jeunes enfants » ( Dépenses pour les enfants trouvés, Arch. mun. Lille ds Gdf. Compl.); 1575 couche ( Paré,
Œuvres, éd. J.-F. Malgaigne, 16, 37); 3. 1552 estre en couche « être dans le travail de l'enfantement (ou dans la période qui suit) » (Gouberville ds Pope, p. 255); 1671 fausse couche (M mede Sévigné, Lettre 20, éd. Perrin, 1734, t. 1, p. 65). B. 1. 1268 « assemblage, lit de plusieurs objets réunis, couchés ensemble (draps, cuirs) » ( E. Boileau, Livre des mestiers, éd. R. de Lespinasse et F. Bonnardot, 2 epart., II, 12); 2. 1529 hortic. (ds Mémoires de la Société de l'histoire de Paris et de l'Île-de-France, 1887, 179 ds IGLF); 1835 champignon de couche (Ac.); 3. [ xives. « lit de terre » ( Macé, Bible en vers, f o141, 1 recol. verso ds Littré)]; 1580 géol. ( B. Palissy, Discours admirables, éd. A. France, p. 440); av. 1783 couches de l'atmosphère ( D'Alemb.
Œuvres, t. XIV, p. 29 ds Pougens d'apr. Littré); 4. 1580 « étendue uniforme d'une substance sur un espace déterminé » ( B. Palissy, Discours admirables, p. 460 ds IGLF); 1883 pop. en avoir une couche « être bête » ( G. Fustier, Suppl. au dict. de la langue verte d'A. Delvau, p. 510); 5. 1771 bot. couches ligneuses (Trév.); 6. 1830 couches de la société ( Lamart., Corresp. gén., p. 38). C. 1444 estre en couche « être disposé horizontalement (d'un objet) » (4 nov., f o17 v o, Ch. des compt. de Dijon, B 11881, A. C.-d'Or ds Gdf. Compl.); 1676 terme de charpentier ( Félibien Dict., p. 542); 1680 couche de fusil ( Rich.); 1869 arbre de couche (Lar. 19e). Déverbal de coucher1*. A 3 prob. du m. fr. coucher « accoucher » (fin xive-début xves., Quinze joies de mariage, éd. J. Rychner, 3 ejoie, p. 18) issu de accoucher* par aphérèse.
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