CORRESPONDANCE, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. Rapport de conformité mutuelle.
1. xives. [ms.] « rapport de ressemblance, de conformité, d'analogie (d'inanimés) » (
Goulain,
Racional, B.N., 437, f
o206
ads
Gdf. Compl.);
2. 1564 « accord d'idées, de sentiments » (
Thierry :
Correspondance d'amitié quand l'amitié de l'un répond à l'amitié de l'autre); qualifié de ,,vieilli`` par
DG. B. Rapport de communication mutuelle.
1. 1580 « relations privées entre personnes » (
Montaigne,
Essais, éd. Thibaudet, 1. I, chap. 28); 1606 « relations commerciales »
avoir correspondance par toutes les terres (
Laffemas,
Hist. du Comm. de France, 425 ds
Kuhn, p. 214);
2. a) 1675 « communication par écrit entre deux personnes » (
J. H. Widerhold,
Nouv. dict. fr.-all. et all-fr. d'apr.
FEW t. 10, p. 314 a); en partic. 1890
cahier de correspondance « livret où sont consignés les résultats d'un élève »
(DG);
b) 1792 « les lettres elles-mêmes »
la correspondance des Jacobins (
Staël,
Lettres inéd. L. de Narbonne, p. 73);
c) 1690 « liaison entre un journal et ses correspondants » (
Fur.); 1832 « chronique adressée à un journal par son correspondant » (
Lamart.,
Corresp., t. 1, p. 323 : Je ne t'écris que [...] pour que cette nouvelle n'arrive pas à mon père, à mes tantes sans préparation et par les journaux ou les
correspondances étrangères); [1690,
Fur. : Les Gazetiers ont des
correspondances en mille lieux pour avoir des nouvelles];
3. 1670 « liaison entre deux ou plusieurs lieux » (
Mol.,
Am. magn., III, 1 ds
Rob.); 1829 « concordance d'horaires entre deux moyens de transport qui permet aux voyageurs de passer de l'un à l'autre », d'où « le véhicule qui assure la correspondance » (
Balzac,
Chouans, p. 50, supra). Dér. du rad. de
correspondant*, part. prés. de
correspondre*; suff.
-ance*;
cf. lat. médiév.
correspondentia « accord mutuel; concordance »
ca 1240 ds
Latham.