CORNIAUD, subst. masc.
Étymol. et Hist. I. 1655
corneau « chien mâtiné » (
R. de Salnove,
La Vénerie royale, p. 26); 1845
chien corniau (
Besch.); 1925
corniot (
Genevoix,
loc. cit.); 1929
corniaud (
Lar. 20e).
II. 1949 « imbécile » (
H. Bazin,
Tête contre murs, p. 289). I Orig. obsc.; d'apr.
FEW t. 2, p. 1199 b, dér. de
corne* au sens de « coin » (ces chiens mâtinés étant proprement des chiens nés au coin d'une rue); suff.
-eau*, dial.
-iau, confondu avec
-aud* et
-ot*. II prob. issu par substitution de suff.
(-aud*
) de
cornier « dupe, niais » (1455 ds
Mém. Soc. Ling. Paris, t. 7, p. 318), lui-même issu de
cornard* « niais » (v.
cornard « mari trompé ») par substitution du suff.
-ier*. Étant donné l'affinité sém. avec
corne et
cornard*, une ext. de sens à partir de
corneau, corniaud « chien mâtiné » est moins probable.