CONVERSION, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. Ca 1170 « habitation » (
Benoit de Sainte-Maure,
Chronique des Ducs de Normandie, éd. C. Fahlin, 13029) −
xives.,
Chevalier au papegau, 24, 9 ds T.-L.
B. 1. Ca 1190 « action de se convertir à une religion »
conversion saint Pol (
Sermons de Saint Bernard, éd. W. Foerster, p. 114, 20);
2. ca 1190
spiritel conversion « passage d'une vie plus relâchée, d'une foi tiède à une foi réelle » (
ibid., p. 136, 41);
3. av. 1752 « changement d'opinion » (Astruc ds
Trév.).
C. 1. Ca 1200 « action de se tourner » (
A. de Paris,
Alexandre, III, 1321, éd. Elliott Monographs, t. II, p. 172);
2. 1516 art milit. « mouvement tournant » (
Trad. d'Elien, ms BN 24725, f
o128 r
ods
Gdf.), attest. isolée; à nouv. 1648 (
Nicolas Perrot d'Ablancourt,
Retraite des Dix Mille de Xénophon, L. 1, chap. X ds
Rich. 1680).
D. 1. 1330-32 « changement d'une chose en une autre » (
G. de Digulleville,
Pélerinage de vie humaine, 1455 ds T.-L.), attest. isolée, à nouv. en 1611 (
Cotgr.);
2. 1636 math.
conversion de raison (
Mersenne,
Harmonie universelle, 59 ds
IGLF);
3. 1662 log. (
A. Arnauld, P. Nicole,
La Logique ou l'art de penser, 2
epart., chap. 14 ds
Rich. 1680);
4. 1690 fin. (
Fur.);
5. 1690 dr. (
Fur.). Empr. au lat. class.
conversio « action de tourner, mouvement circulaire; changement, métamorphose », lat. chrét. « conversion religieuse, retour à la vraie foi; log. interversion du sujet et de l'attribut ».