CONTRETEMPS, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1559 équit. (
L'écuirie du Sr F. Grison, éd. 1598, 29 ds
Barb. Misc. 3, n
o10);
2. a) 1611 plus gén. « mauvais moment, faux temps » (
Cotgr.); 1627
à contretemps « au mauvais moment » (
Peiresc,
Lettres, éd. Tamizey de Larroque, I, 203 ds
Barb. Misc., loc. cit.);
b) 1704 mus. « note ou mouvement exécuté sur un temps qui n'est pas le bon, faux temps » (
Regnard,
Folies amoureuses, II, 7 ds
Livet Molière);
3. 1654 « incident inopiné qui retarde ou contre-carre un projet » (
Quinault,
L'Amant indiscret, V, 5,
ibid.);
4. a) 1680 danse (
Rich.);
b) 1655 escr. (
Molière,
L'Étourdi, III, 4,
cf. Lexique, éd. A. Régnier ds
Œuvres, t. 12);
c) 1805 mus. « effet obtenu en appuyant sur le temps faible d'une mesure » (
Lunier,
Dict. sc. et arts, t. 1, p. 391). Prob. calque, à partir de
contre-* et de
temps*, de l'ital.
contrattempo (
Barb. Misc., loc. cit) attesté dep. 1553 (comme terme d'escrime, Agrippa ds
Tomm.-Bell.; terme d'équit. dep. F. Grisone,
ibid., original de la trad. citée
supra 1; adv.
di contrattempo « à contretemps » dep. début
xviies., Buonarrotti le jeune ds
Batt.).