CONSUL, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1213 hist. rom.
concile « magistrat romain » (
Fet des Romains, éd. L.-F. Flutre et K. Sneyders de Vogel, p. 317);
ca 1268
console (
Brunet Latin,
Trésor, éd. F. J. Carmody, I, 36, 4);
ca 1370
consul (
Oresme,
Ethiques, éd. A. D. Menut, livre 7, chap. 13, p. 393);
2. [fin
xiiies.
conseuz forme obsc.; peut-être cas régime plur. de
conseil « conseiller », « magistrat municipal » (
Ménestrel Reims, éd. N. de Wailly, § 216)]; 1311
consul (
Isambert,
Recueil gén. des anc. lois fr., t. 3, p. 15), fonction en usage jusqu'à la Révolution;
3. [
xiiies. « chef d'un groupe d'hommes de même nationalité établis dans un pays étranger » (
L'Estoire de Eracles empereur, livre 34, chap. 3 ds
Recueil des Historiens des Croisades, Paris, t. 2, p. 443 : Et morut Huguelin Bozacharie
consules des Pisans d'Acre)]; 1690 « agent diplomatique » (
Fur.);
4. 1563 « juge commercial » (Ordonnance de Charles IX ds
Isambert,
Recueil gén. des anc. lois fr., t. 14, p. 154);
5. 1799 « chacun des trois chefs du pouvoir exécutif créé par la constitution de l'an VIII » (Loi du 19 Brumaire, an VIII, art. 2 ds
Bull. des lois de la République fr., n
o323). Empr. au lat. class.
consul « magistrat romain », attesté en lat. médiév. au sens de « conseiller du roi » (
ixes. ds
Nierm.), « comte » (
xes.,
ibid.), « chef élu d'une colonie marchande » (1182,
ibid.), « magistrat élu d'une municipalité (notamment en Italie) » (1088,
ibid.; v. aussi
Du Cange,
s.v. § 3); la forme
concile est prob. née de la confusion avec
concilium (concile*
), v.
FEW t. 2, p. 1093, note b. La dénomination notée sous 5 a été créée pour marquer le rattachement à la Rome antique.