CONSPIRER, verbe.
Étymol. et Hist. 1. Fin
xiies. intrans. « s'entendre, préparer secrètement une action, le plus souvent mauvaise » (
Dialogue Grégoire, éd. W. Foerster, 62, 8); 1213 (
Li Fet des Romains, éd. L.-F. Flutre et K. Sneyders de Vogel, p. 99, 3 : .II. paire de genz
conspirees [prob. trad. du lat.
conspirati]); encore au
xvies. ds
Hug.; 1390 trans. (
Choix de pièces relatives au règne de Charles VI, éd. L. Douët d'Arcq, 1, 102 ds
IGLF); 1694 absol.
(Ac.);
2. 1580 « s'accorder, contribuer à » (
Montaigne,
Essais, livre II, chap. 12, éd. A. Thibaubet, p. 491); 1753 part. passé adjective mécan.
puissances conspirantes (
Encyclop. t. 3, p. 767b,
s.v. composé). Empr. au lat. class.
conspirare « s'accorder » et en mauvaise part « se liguer, comploter ».