CONNOTATION, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1660 (
Arnauld, Lancelot,
Grammaire gén. et raisonnée ou La Grammaire de Port-Royal, éd. H. E. Brekle, fac-similé, éd. 1676, 2
epart., chap. 2 : Or ce qui fait qu'un nom ne peut subsister par soy-mesme, est quand outre sa signification distincte, il y en a encore une confuse, qu'on peut appeler
connotation d'une chose, à laquelle convient ce qui est marqué par la signification distincte);
2. 1866 logique (Trad. de
J. S. Mill,
Système de logique déductive et inductive par Louis Peisse, t. 1, p. 100 ds
Mack. t. 1, p. 229);
3. 1954 ling. (
L. Hjelmslev,
La Stratification du langage ds
Essais linguistiques, Travaux du cercle linguistique de Copenhague, Copenhague, 1959, vol. XII, p. 43). Empr. au lat. scolastique
connotatio « indication seconde, signification seconde » (attesté dans le domaine angl. dep.
ca 1200 ds
Latham). En tant que terme de logique,
connotation a été utilisé par certains logiciens angl., notamment James et J. Stuart Mill
(NED), pour désigner les traits de signification intrinsèques d'un mot qui renvoient à des attributs seconds, p. oppos. aux traits principaux; plus récemment, le terme a été repris par les linguistes américains pour désigner des traits de signification qui relèvent uniquement du contexte particulier de l'emploi d'un mot (
cf. L. Bloomfield,
Language, 1933, éd. de 1961, Holt, Rinehard et Winston, pp. 151-157) puis par L. Hjelmslev qui, partant du même emploi du terme, fait cependant de la connotation un objet d'étude pouvant révéler des systèmes de signification.