CONFESSER, verbe trans.
Étymol. et Hist. A. 1. 1172-75
soi confesser « avouer ses fautes, ses péchés » (
Chr. de Troyes,
Chevalier Charrette, éd. W. Foerster, 4200);
2. 1275-80
confesser trans. « avouer, reconnaître quelque chose » (
J. de Meun,
Rose, éd. F. Lecoy, 7956);
3. début
xiiies.
confesser « entendre en confession [en parlant du prêtre] » (
Lai d'Ignaure, éd. R. Lejeune, 200).
B. 1564
confesser « déclarer publiquement ses croyances religieuses » (
Indice et recueil universel de tous les mots principaux des livres de la Bible, tit. 1. d. 16 :
confesse cognoistre dieu). Dér. de l'a. fr.
(estre)cunfes « avouer ses péchés », attesté dep.
ca 1100 (
Roland, éd. J. Bédier, 3858), issu de
confessus « qui avoue », part. passé du lat. chrét.
confiteri « avouer ses fautes à Dieu, à un prêtre » (« reconnaître, avouer » en lat. class., d'où le sens 2). Le sens B a été empr. par les Protestants du temps de la Réforme au lat. chrét. « proclamer sa foi (devant ses juges, ses persécuteurs) », v.
confession.