CONDENSATION, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1370-77
condempsacion « action de rendre plus dense, résultat de cette action » (
N. Oresme,
Livre du Ciel et du Monde, éd. Menut et Denomy, p. 628 : Il disoient que l'element du feu, par compression et
condempsacion, est fait aer ou eaue); av. 1590
condensation (Paré ds
Littré);
2. 1808 « accroissement de charge électrique, ici en parlant de l'influx nerveux » (
Cabanis,
Rapports du physique et du moral de l'homme, t. 1, p. 352 : ces
condensations d'électricité qui se produisent pendant la vie, dans le système nerveux);
3. a) 1834 fig. « concentration (des facultés, des sensations) » (
M. de Guérin,
Journal intime, p. 217 : Je connais peu d'accidents intérieurs aussi redoutables pour moi que ce resserrement subit de l'être après une extrême dilatation. Dans cette
condensation, les facultés les plus vives, les éléments les plus inquiets [...] se trouvent pris et condamnés à l'inaction);
b) 1839-42
la condensation de la population (
A. Comte,
Cours de philos. positive, t. 2, p. 67). Empr. au b. lat
condensatio « action de rendre plus épais, plus dense ».