COMMISSION, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. xiiies. « ordre, mission » (
Cout. d'Artois, 124 ds
Delb. Notes; 1690
commission rogative (
Fur.); 1606 comm.
traffiquer par commission « faire du commerce par l'entremise d'un commissionnaire » (Texte cité ds
Kuhn, p. 50); 1675 « pourcentage, somme gagnée pour une opération de courtage » (
Savary,
Parfait négociant, ibid., p. 214); 1690 plur. « charge de faire des emplettes pour quelqu'un » (
Fur.); 1794 p. ext. « emplettes effectuées pour quelqu'un » (M
mede Staël,
Lettres inédites à L. de Narbonne, p. 222).
B. 1311
commission de la paine « exécution de la peine » (
Cart. de Ponthieu, Richel. 1. 10112 ds
Gdf.) attest. isolée.
C. Av. 1755 « réunion de personnes chargée d'un objet précis » (Montesquieu ds
Lar. 19e).
D. 1587
pecher en commission (
Cholières,
2eAp. Disnée, p. 66 ds
Hug.); 1656 « faute » (
Pascal,
Prov. 4 ds
Littré). Empr. au lat. class.
commissio du supin
commissum de
committere v.
commettre proprement « action de mettre en contact » qui en lat. chrét. a développé les sens de « action de commettre une faute, un péché » et « réunion d'hommes »; sens A d'apr.
commettre « préposer, confier une charge »; à rapprocher de B le m. fr.
commetre une paine « infliger une peine » (
ca 1360
Modus et Ratio, éd. G. Tilander, § 195, 59).