COLONNE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) Début XII
es. « élément ou partie d'élément de forme étirée et verticale »
columne de nue (
Psautier Oxford. XCVIII, éd. Fr. Michel, p. 143);
b) début
xiiies.
colonne « construction élevée, de forme cylindrique » (
G. de Villehardouin,
Conquête Constantinople, éd. E. Faral, 307);
c) 1890
colonne montante (
L. Ser,
Traité de physique industrielle, t. 2, p. 1);
2. a) ca 1170
columpne « pièce cylindrique verticale servant généralement de support dans une construction » (
Rois, IV, VI, 8, éd. E. R. Curtius, p. 123);
b) xvies. au fig. « support, soutien moral » (
Du Bellay, Œ
uvres poétiques, éd. Chamard, VI 100 ds
IGLF);
c) 1797
colonne vertébrale (
Voyage de la Pérouse, t. 1, p. 181), en concurrence avec
colonne épinière (
ibid., t. 3, p. 122);
3. a) av. 1615 « texte présenté sous la forme d'une bande verticale » (
E. Pasquier,
Les Recherches de la France, éd. 1665, 683 ds
IGLF); d'où
b) 1811 « partie d'un journal » (
Jouy,
L'Hermite de la Chaussée d'Antin, t. 1, p. 126);
4. 1680 « groupe se déployant selon la forme d'une bande allongée (en parlant d'une troupe) » (
Rich.). Du lat. class.
columna désignant aussi bien un élément de soutien dans une construction qu'un monument isolé ou des éléments en forme de colonne (les nues, le feu, etc.), et employé également au fig. au sens de « soutien ».