COLLER, verbe.
Étymol. et Hist. 1. a) 1320 « faire adhérer au moyen de colle » (
Mém. Soc. Hist. de Paris, II, 366 ds
Barb. Misc. 17, n
o12);
b) xvies. au fig. « se tenir à, rester fixé sur » (
Ronsard, 417 ds
Littré : Ceux qui,
collez sur un livre, N'ont jamais soucy de vivre);
c) 1585 au fig. « mettre, placer » (
N. du Fail,
Contes d'Eutrapel, éd. J. Assézat, II, p. 209 ds
IGLF : tu y
coleras et joindras, peut estre, ce mot de Reveur);
d) [1861 d'apr.
Esn.]; 1878
se coller « se mettre en concubinage » (
L. Rigaud,
Dict. du jargon parisien, p. 93);
2. 1376 « clarifier (du vin en utilisant de la colle de poisson) » (
Prost,
Inv. mobil. des ducs de Bourgogne, I, n
o2497 ds
Barb. Misc., loc. cit.);
3. [1828 « punir de piquet » c'est-à-dire « coller au piquet » d'apr.
Esn.] d'où [
ca 1855 « priver de congé » arg. de polytechnique d'apr.
Esn.] 1878 « mettre en retenue » (
L. Rigaud,
loc. cit.);
4. 1839 « interloquer » (
Balzac,
Béatrix, p. 364);
5. 1863
collant subst. masc. désignant un vêtement (
E. et
J. de Goncourt,
Journal, p. 1213). Dér. de
colle*; dés.
-er.