COL, subst. masc.
Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1100
col « partie du corps de l'homme qui unit la tête au tronc » (
Roland, éd. J. Bédier, 281); 1174-77 «
id. chez l'animal » (
Renart, éd. M. Roques, branche III, 4110); prononcé
cou à l'époque class. (
Vaug., p. 13), utilisé ds la lang. mod. par archaïsme ou raison d'euphonie, v.
cou;
2. mil.
xives. « partie étroite entre le corps de certains objets et la tête ou sommet » (
Isopet Avionnet, XXXIII, 16, éd. J. Bastin, t. 2, p. 256 : ... un pot qui ot le
col lonc et estroit);
3. anat. 1478
coul, cou, col de la vessie (d'apr.
Sigurs, p. 270);
cf. 1546 (Ch.
Estienne,
Disc. des parties du corps, 93, 41 ds
Quem.);
col de la matrice (
Id.,
op. cit., 291, 38,
ibid.);
4. 1635
col de montagne (
Monet);
5. 1832
col de cygne « dessus de la clef d'un robinet » (Raymond d'apr.
FEW t. 2, p. 919a); 1836 (
Land.).
B. 1. 1177-80 « partie d'un vêtement qui entoure le cou » (
Chr. de Troyes,
Chevalier Lion, éd. M. Roques, 1890);
2. 1838
col de dentelle « parure de lingerie chez les femmes » (
E. de Guérin,
Lettres, p. 236). Du lat.
collum class. « cou », « goulot d'un vase », impér. « passage entre deux montagnes »; en b. lat. terme d'anat. « col de la vessie, col de la matrice ».