COHUE, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. 1. 1232 lat. médiév.
cohua, désigne la halle de Vouvant [Vendée] (Charte de G. de Lusignan ds
Du Cange,
s.v. cohuae, p. 395c); 1235
id. désigne la halle de Machecoul [Loire-Atlantique] (
Cartulaire des Sires de Rays, éd. R. Blanchard, acte CXXXIII ds
Arch. hist. du Poitou, t. XXX, 1899, p. 101); 1278
cohue de Chastau-Gontier [Mayenne] (Arch. de Thouars ds
Gdf.);
2. 1318 lat. médiév.
cohuta « (en Normandie) siège de l'assemblée des officiers justiciers réunis en tribunal [à l'orig. des officiers de petite justice se tenant aux halles] » (Document ds
Du Cange s.v. :
cohutam de Novoburgo [Le Neubourg, Eure] in qua placita nostra tenentur); [1321 désigne peut-être la prison attenant au tribunal (Document,
ibid., s.v. cohuae, p. 396a : la garde du guichet et de la
cohue de la vicomté de Pontiaudemer [Eure])]; 1377 (
Ord., VI, 274 ds
Gdf. : comparoir... en la
cohue du chastel de Rouen) − 1771,
Trév. B. 1638 « assemblée bruyante » [à propos de l'Académie de la vicomtesse d'Auchy] (
Chapelain,
Corresp., éd. Tamisey de Larroque, t. I, p. 203); av. 1660 « bruit confus, cris » (Scarron ds
Rich. 1680). A terme du Nord-Ouest et de l'Ouest, empr. au bret.
koc'hu, koc'hui « halle » (
Henry; Troude), terme dont l'ancienneté est prouvée par l'empr. fr. et qui dès le m. bret. est attesté au sens de « réunion tumultueuse » (
Henry),
cf. cymrique
cy-chwyf « agitation, tumulte », de
chwyf « mouvement » (
ibid.); B est soit dér. de A, soit, moins prob., un nouvel empr. au breton.