CITOYEN, ENNE, subst.
Étymol. et Hist. A. Subst.
1. 1154-73
citeain « habitant d'une ville » (
B. de Ste Maure,
Troie, éd. L. Constans, 18885);
citeiain (
ibid. 5379); 2
emoitié
xiiies.
citoien (
ibid. 18885 [var. du ms]);
2. terme d'antiq.
a) ca 1160 « homme qui jouit du droit de cité dans une ville » (
Enéas, 11 ds T.-L.); 1638
citoyen romain (
Patru,
Traduction du discours pour Archias ds
Littré);
b) 1641
bon citoyen « homme soumis aux lois » (
Corneille,
Horace, acte I, 3, vers 266);
3. 1751 « membre d'un État considéré du point de vue de ses droits politiques » (
Argenson,
Journ., VII, p. 41 ds
Brunot t. 6, p. 144, note 2);
cf. 1755 (
Morelly,
Cod. Nat., p. 15,
ibid. :
l'utilité des services de chaque citoyen);
4. 1792, 24 mai « titre substitué à « Monsieur », « Madame » sous la Révolution » (
Pétion,
Lettre aux habitants de Paris ds
Brunot t. 9, p. 683);
5. 1694 fam. « personne, individu » (
Boil.,
Sat., X, 14); 1835
ces citoyens-là (
Vigny,
Servitude et grandeur militaires, p. 50).
B. Adj. 1174-78
dreit citeien « droit civil » (
E. de Fougères,
Manières, 516 ds T.-L.);
ca 1175
la genz citaaine (
B. de Ste Maure,
Ducs Normandie, éd. C. Fahlin, 21996). Dér. de
cité*; suff.
-ain* confondu ultérieurement avec la forme collatérale
-ien*.