CIRE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1100 « composition qui sert à cacheter les lettres » (
Roland, éd. Bédier, 486); 1575
cyre d'Espaigne (
Argenterie du duc d'Alençon, Cpte de P. Jaupitre, f
o45 ds
Gay);
2. début
xiies. « substance jaunâtre, molle et fusible que produisent les abeilles » (
Psautier Oxford, 57, 8 ds T.-L.); début
xiiies.
plus gaune [
jaune]
que chire (
R. de Houdenc,
Vengeance Raguidel, 2377,
ibid.); av. 1544 (?)
faict comme de cire « sans consistance, mou » (
Des Périers,
Nouv. Récr., 66 ds
Hug.); 1690
mou comme de la cire (
Fur.); la cire utilisée comme support de l'écriture
xiiies. (
Lais et descorts xiiies., Brandin et Aubry, XIX, 14 ds T.-L.); pour les moulages 1290
ymagène... faite de cire (
Cpte de l'Artois, n
o436, extr. J. M. Richard ds
Gay); d'où 1536
comme de cire « exactement, avec une ressemblance » (
Marot,
Épigrammes, 47, 2
eéd., P. Jannet, t. 3, p. 21); 1723 « figure, image, médaillon, statue de cire » (
J. Savary des Bruslons,
Dict. universel de comm., Paris);
3. 1284 fauconn. « membrane jaune qui recouvre la base du bec de certains oiseaux » (
Dancus, éd. G. Tilander ds
Cynegetica XII, p. 14, n
o7);
4. 1573 « humeur jaune qui se forme aux yeux et dans les oreilles » (
Lariv.,
Nuicts, VIII ds
Gdf. Compl.);
5. 1741 « substance analogue à la cire sécrétée par certains végétaux » (
J. Savary des Bruslons,
loc. cit.); 6. 1834 « composition noire et luisante qui s'étend sur le cuir » (
Land.); 1835 (
Ac. : Frotter un parquet, un meuble avec de la
cire). Du lat. class.
cera aux sens 1, 2 (
cera désignant les tables à écrire, les statues et portraits de cire, etc.); 3 en lat. médiév.
ca 1247-48 (
Frederic II,
Art. ven. ds
Mittellat, W. s.v., 475, 4).