CINTRER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. 1349 part. passé adjectivé
chintre « disposé en forme d'arc » (
Chir. de Jeh. de Loyaucourt, A. Tournai ds
Gdf. Compl. : vote...
chintree au ront); 1455
cyntrer (A. N. KK 329,
ibid.);
2. 1690 adj. hérald.
cintré (
Fur.);
3. a) [1759 adj.
cintré « qui a été courbé » (
Comptes Manoir Rouen, 545 ds
IGLF)]; 1892
cintrer « courber » (
Baudry de Saunier,
Cyclisme, 271);
b) 1819 adj.
cintré « courbé (ici d'un chapeau) » (
Observateur des Modes, III, 140); 1925 « qui serre à la taille, en parlant d'un vêtement » (
Gide,
Les Faux-monnayeurs, p. 1226); 1951
cintrer (
supra ex. 6);
4. av. 1901
se cintrer « se tordre de rire » (
supra ex. 5);
5. 1953
être cintré « être fou » (
G. Sandry, M. Carrère,
Dict. de l'arg. mod., 5
o). D'un lat. vulg. *
cincturare (dér. de
cinctura, v.
ceinture) « ceindre » (
cf. cindrer [
-dr- prob. dû à l'infl. de
ceindre] « entourer » ds
Cotgr.; le terme de marine reprend cette notion).