CHRISME, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1819 (
Boiste). Le b. lat.
chrēsimon signifie « signe formé d'un
chi grec surmonté d'un
rho (deux premières lettres de χ
ρ
η
́
σ
ι
μ
ο
ς) placé en marge d'un manuscrit pour indiquer un passage remarquable » (apr. 540, Cassiodore ds
Mittellat. W., s.v. chris[
i]
mon, 550, 60; début
viies., Isidore ds
TLL s.v. chrēsimon, 1027, 7); il est empr. au gr. χ
ρ
η
́
σ
ι
μ
ο
ς « utile, profitable » (
cf. gr. χ
ρ
η
̃
σ
ι
ς, « citation d'un texte »; indiquée par le signe
,
iiies. Anon. ds
Liddell-Scott). Ce signe a été ultérieurement adopté par les chrétiens comme monogramme du Christ, dont le nom en gr. commence également par X et P (v. Hraban ds
Mittellat. W. s.v., 550, 61 : haec [figura] a Graecis vocatur
chresimon [...] ad aliquid notandum inventa; sed [...] a christianis ad exprimendum nomen Christi assumitur) d'où le b. lat.
crismon (
ca 1050, Papias ds
Du Cange,
s.v. benevalete;
ca 1100 Landulfus de Milan ds
Mittellat. W. s.v. chris[
i]
mon, 551, 1), lat. sav.
chrismon (1681,
J. Mabillon,
De re diplomatica ds
Du Cange) dont
chrisme est une adaptation.