CHOUETTE1, subst. fém.
Étymol. et Hist. 2
emoitié
xies.
çuete (
Gloses de Raschi d'apr.
Sain. Autour Sources, p. 49);
ca 1175 même forme (
Chrét. de Troyes,
Chevalier au lion, éd. M. Roques, 300 [copie Guiot, 1
remoitié
xiiies.] éd. Foerster, 303
suete [var. ms. V,
xiiies.]; fin
xiiies. [date du ms.]
chouate (
Laurent,
Somme, ms. Metz 665, fol. 12 ds
Gdf. Compl.);
ca 1370
chüette (
J. Lefèvre,
Lamentation de Matheolus, I, 281 ds T.-L.); 1546
chouette (
Rabelais,
Tiers Livre, XIV, éd. Marty-Laveaux, t. II, p. 74 : Ma femme sera coincte et jolie comme une belle petite
chouette).
Chouette est issu du croisement de l'a. fr.
çuete, prob. d'orig. onomatopéique (
cf. ital.
civetta, de même orig.,
Devoto; v. aussi
Bl.-W.5et
FEW t. 2, p. 550a) et de l'a. fr.
choe (2
emoitié
xies.
Gloses de Raschi, éd. A. Darmesteter et D. S. Blondheim, Paris, t. 1, 1929, p. 26, n
o206;
ca 1170
Chrétien de Troyes,
Erec, éd. M. Roques, 5278), terme d'aire en grande partie pic., issu de l'a. b. frq. *
kawa « choucas » que l'on peut déduire du m. néerl.
couwe, norv.
kaie, suédois
kaja (
Falk-Torp.,
s.v. kaie;
FEW t. 16, p. 304b).