CHICANE, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. 1. 1582 « difficulté qu'on suscite pour embrouiller une affaire judiciaire » (
Tabourot,
Bigarr. ds
Gdf. Compl.); 1680, 30 juin péj. « procédure » (M
mede Sévigné,
Lettres, éd. M. Monmerqué, t. 6, p. 493); 1675, 26 avr.
la chicane « ensemble des gens de Palais » (M
mede Sévigné,
Lettres, éd. M. Monmerqué, t. 4, p. 86 : les vacances de la
chicane font partir bien des gens); av. 1664
gens de chicane (
La Rochefoucauld,
Œuvres, éd. D. L. Gilbert et J. Gourdault, t. 3, p. 70);
2. av. 1654 « subtilité captieuse en toute matière »
chicane philosophique (
Balz.,
Entret., 26 ds
Littré);
3. 1688
chercher chicane à qqn (
Miège).
B. 1. 1752 milit.
chicane de fossé (Trév.); av. 1757
id. « actions de détail défensives ou offensives » (Fontenelle ds
Trév. 1771);
2. 1899 technol. « passage en zigzag à travers une série d'obstacles »
(Nouv. Lar. ill.); 1919 plus gén. fig. « obstacles » (
Valéry,
Introd. à la méthode de L. de Vinci ds
Variété I, p. 188); 1922
en chicane (Lar. univ.). Déverbal de
chicaner*.