CHAVIRER, verbe.
Étymol. et Hist. A. Intrans.
1. 1687 mar. (
Desroches,
Dictionnaire des termes de marine);
2. p. ext. 1830 « chanceler (d'une pers.) » (
Musset,
loc. cit.);
3. fig. 1835 « aller à sa ruine » (
E. de Guérin,
Lettres, p. 97);
4. 1835 « se renverser »
faire chavirer (
Balzac,
Melmoth réconcilié, p. 325).
B. Trans.
1. 1701 mar. (
Fur.);
2. 1859 fig. « renverser » (
Ponson du Terrail,
Rocambole, Le Club des valets de cœur, t. 3, p. 41). Issu du prov.
cap-vira, cavira « (se) tourner la tête en bas, (se) retourner, (se) renverser » (
Mistral; v.
cap et
virer) soit par francisation, soit plus prob. par l'intermédiaire de dial. d'oc situés à la limite du domaine d'oil ou du domaine fr.-prov. où
c +
a > cha. Cf. W. von
Wartburg,
La Fragmentation ling. de la Romania, Paris, Klincksieck, 1967, carte 6.