CHAUD, CHAUDE, adj., adv. et subst.
Étymol. et Hist. I. Adj.
A. 1. 1100 « qui a une température élevée » (
Roland, éd. J. Bédier, 950); d'où fig. 1165
chaudes lermes (
Benoit,
Troie, éd. L. Constans, 12753);
2. ca 1170 « qui a gardé une chaleur transmise »
fer chaut (
Benoit,
Ducs de Normandie, éd. C. Fahlin, 15626); p. ext.
3. 1243 « récent »
chaude novelle (
Ph. de Novare,
Quatre Ages, éd. M. de Fréville, XIII ds T.-L.).
B. 1. 1165 fig.
d'ire chauz (
Benoit,
Troie, éd. L. Constans, 30132);
2. p. ext. 1275 « sensuel » (
J. de Meung,
Rose, éd. F. Lecoy, 8262);
3. 1285 « qui donne une sensation de chaleur, fiévreux » (
Adenet Le Roi,
Cléomades, éd. van Hasselt, 7312 ds T.-L.).
II. Subst.
1. subst. masc. 1100 « haute température (de l'atmosphère) » (
Roland, éd. J. Bédier, 1011); fig.
ca 1236 (
G. de Lorris,
Rose, éd. F. Lecoy, 3182 : Ce ne me fet ne froit ne chaut); 1580
au plus chaud de la meslee (
Montaigne, liv. I, ch. XLVIII, p. 184 ds
Gdf. Compl.);
2. subst. fém.
a) av. 1511
a la chaulde « dans la première chaleur » (
Commynes, VI, 5 ds
Littré);
b) 1611 métall. (
Cotgr.). Du lat.
cal(i)dus « chaud » au propre et au fig.