CHARMEUR, EUSE, subst. et adj.;CHARMERESSE, subst. fém. Étymol. et Hist. A. Subst. 1. 1279 charneresse « personne qui se livre à la magie » ( Laurent [ du Bois], Somme [ le Roi], ms. Milan, Bibl. Ambr., f o6 eds Gdf. Compl. : Les sorciers et les charneresses); mil. xves. charmeur ( Miracles de Ste Geneviève, 1002 ds IGLF); xves. charmeresse ( Modus et Ratio, Songe de Pestilence, ms. Bibl. nat., fr. 19113, éd. G. Tilander, 160, 36 var.); 2. 1624 charmeur « celui qui séduit, qui fascine » ( Garasse, Doctrine curieuse, p. 116 ds Gdf. Compl.); av. 1632 charmeresse « enjôleuse » ( A. Hardy, Belle Egyptienne, V, 71-72 ds IGLF); 1635-36 charmeuse « id. » ( Corneille, Illusion Comique, éd. Marty-Laveaux, III, 4). B. Adj. 1. 1552 « au pouvoir magique » force charmeresse (d'un breuvage) ( Ronsard, Amours, I, LXXIII ds
Œuvres, éd. G. Cohen); 2. 1560 « qui enchante, séduit, fascine » douceur charmeresse ( J. Louveau, trad. Facécieuses Nuits de Straparole, préf. ds Hug.); 1583 charmeuse dame ( P. de Cornu,
Œuvres poétiques, p. 7, ibid.); 1584 charmeux ( L. de La Porte, Trad. d'Horace, Epodes, 5, ibid.); 1639 charmeur ( Rotrou, Les deux pucelles, IV, 2 ds IGLF). Dér. de charmer*; suff. -eur2*, -eresse (cf. -esse), -euse*.
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